Samedi 2 mai 2009 :
- le programme suivant programme trouve les
décomposants de Goldbach d'un nombre pair en n'utilisant pas la notion de primarité et
son résultat se trouve ici résultat
(toujours pour les nombres de 24 à 100).
- prouver que ce programme fournit toujours un résultat prouverait la
conjecture de Goldbach ;
- ce programme utilise des automates séquentiels élémentaires
qu'on appellera Machine_3, Machine_5,
..., Machine_2k+1.
La première machine appelée Machine_3 renvoie successivement
les 6 mots de longueur 3 suivants
:
010, 011, 101, 100, 101, 011, et retour au premier mot de longueur 3, puis
répétition des mots de la liste dans le même ordre, indéfiniment.
La deuxième machine appelée Machine_5 renvoie successivement
les 10 mots de longueur 5 suivants :
00100, 00110, 01010, 01001, 10001, 10000, 10001, 01001, 01010, 00110, et retour au premier mot de longueur 5, puis
répétition des mots de la liste dans le même ordre, indéfiniment.
Pour trouver les mots fournis par la machine Machine_2k+3 quand
on a les mots de la machine Machine_2k+1, il faut procéder de la
manière suivante :
- les k premiers mots de la machine Machine_2k+3 sont
les k premiers mots de la machine Machine_2k+1 auxquels
on a appliqué le traitement suivant : les mots de rang pair se voient
concaténer un 0 au début et à la fin tandis que les mots de rang
impair se voient concaténer un 0 à la fin, et rajouter un 0 comme
deuxième lettre (toute lettre après la deuxième se voit décaler d'un
rang à droite) ;
- les k derniers mots de la machine Machine_2k+3 sont
les k derniers mots de la machine Machine_2k+1 auxquels
on a appliqué un traitement identique à celui qui a été appliqué aux
k premiers mots ;
- le mot central de la machine Machine_2k+3 est le mot central
de la machine Machine_2k+1 auquel on a concaténé deux 0 à
l'extrémité droite ;
- on ajoute deux mots entre les k premiers mots et le mot
central qui sont : (0)(1)(0^2k)(1)(0) et (1)(0^2k+1)(1) ;
- on ajoute deux mots entre le mot central et les k derniers
mots qui sont : (1)(0^2k+1)(1) et (0)(1)(0^2k)(1)(0).
Pour le premier nombre pair que l'on considère (i.e. 24), les curseurs
dans les 5 premières machines sont dans une position très
précise.
Quand on passera aux nombres pairs successifs, les curseurs
avanceront d'un cran dans chaque machine, et un coup sur deux, on
ajoutera une nouvelle machine qui renverra les mots qu'il faut pour
tous les nombres pairs à venir (son curseur quand on introduit cette
nouvelle machine est positionné sur le mot central - un 1 suivi
d'autant de 0 qu'il faut).
Intuitivement, la conjecture de Goldbach est vraie parce que, dans les
tableaux de "préfixes de puissances des mots", certaines colonnes qui
fournissent des décomposants de Goldbach, i.e. les colonnes qui n'ont
qu'un seul 1 sur la diagonale ascendante de la matrice, ne
disparaissent pas en passant d'un mot au suivant dans chacune des
machines car les mots successifs ont des zéros communs à certaines
positions.
On remarque par exemple que quand on passe d'un double d'impair à un
double de pair, les matrices carrées associées aux deux nombres sont
de la même taille et une "position Goldbach" est souvent partagée mais
pas toujours (par exemple, 30 et 32 partage la position 2, et le
décomposant 13 ou bien 34 et 36 partagent les positions 1 et 7 et donc
les décomposants 17 et 5. Par contre, 38 et 40 ne partagent aucune position).
Ceci pourrait être intéressant si l'on envisage une démonstration par
récurrence.
En prolongeant ce raisonnement plus loin, on réalise que les nombres
qui n'ont que des mots associés commençant par 0 (sauf le dernier) ont
un décomposant "au milieu" et on réalise surtout qu'on a une façon de les
caractériser : si 2p congru à i mod 4(2k+1)i
strictement inférieur à 4k ou bien avec i strictement
supérieur à 4k+4. Pour ces nombres, la position 1 est la
position d'un décomposant de Goldbach.
Fournissons la liste de tels nombres inférieurs à 100 : 24, 26, 34,
36, 38, 46, 58, 60, 62, 74, 82, 84, 86, 94. On voit qu'il s'agit de
deux sortes de nombres : les doubles de nombres premiers d'une part
(26=13+13, 34=17+17, 38=19+19, 46=23+23, 58=29+29, 62=31+31, 74=37+37,
82=41+41, 86=43+43 et 94=47+47). D'autre part, on retrouve les nombres
pairs double d'un nombre pair qui est "coincé" entre deux nombres
premiers jumeaux (24=11+13, 36=17+19, 60=29+31, 84=41+43).
L'idéal serait une démonstration constructive sur 2x sans
référence aux nombres inférieurs, et qui n'utiliserait que les
propriétés des mots spécifiques associés à 2x.
- dernière remarque ce jour : les différents mots pour une même
longueur sont faciles à identifier dans l'ordre : le premier d'entre
eux a 2k+1 lettres : (0^k)(1)(0^k). Pour obtenir le
deuxième mot, on change le 0 à droite du 1
en 1. Puis on réitère plusieurs fois le procédé suivant jusqu'à
faire "sortir" le 1 de droite du mot (parce qu'on l'a décalé
jusqu'à la position extrême du mot) : pour passer d'un mot au suivant,
décaler d'un cran à gauche
le 1 de gauche, puis décaler d'un cran à droite le 1 de
droite.
Lorsque le 1 de droite "sort" du mot, revenir en arrière mot
par mot jusqu'au mot initial.
Ce procédé donne la liste de mots suivante pour les mots de longueur 9
:
000010000
000011000
000101000
000100100
001000100
001000010
010000010
010000001
100000001
100000000
100000001
010000001
010000010
001000010
001000100
000100100
000101000
000011000
On a bien 18 mots de longueur 9, dont on peut observer la manière dont
les lettres 1 qu'ils contiennent (en général au nombre de 2)
s'écartent puis se rapprochent.
Remarquons également le grand nombre
de 0 qui restent à la même position d'un mot au suivant.